« Dans le cas où il serait vrai que l’on songe sérieusement à moi, je désirerais beaucoup que l’on me considère comme solidaire avec Madame Curie dans mes recherches. Sa part est très grande dans notre découverte (elle a aussi déterminé le poids atomique du radium).»

Auteur : Natacha Henry
Sortie : 2017
Maison d'édition : Albin Michel
Pages : 333
Résumé
Marie et Bronia, deux sœurs, vivent en Pologne, au XIXè siècle. À cette époque, la Russie a pris le contrôle de son pays. Les deux jeunes filles savent qu’elles devront se battre pour réaliser leur rêve. En effet, la domination russe les empêche de faire des études. Tant pis ! Marie et Bronia commencent par étudier dans une université secrète et mobile. Elles manquent par plusieurs fois de se faire attraper par les Russes.
Un soir, Marie à une idée. Bronia ira à Paris et pendant ce temps, elle, Marie, travaillera pour payer les études de sa sœur. Une fois que Bronia aura terminé ses études de médecine, elle travaillera pour payer les études de Marie, qui viendra la rejoindre à Paris et commencera ses propres études, en chimie.
Et le plan marche ! Bronia a un peu de mal à parler français au début mais elle se débrouille finalement si bien qu’elle s’étonne d’avoir eu besoin d’un dictionnaire Polonais-Français ! Elle rencontre un certain Casimir Dluski, un Polonais ayant fui son pays car il avait manifesté contre les Russes et était encore recherché en Pologne. Lui-aussi veut devenir médecin. Bien que Bronia ait trouvé Casimir un peu énervant au début, elle finit par se lier d’amitié avec lui et Casimir lui demande même de l’épouser ! Bronia accepte.
Quant à Marie, elle adore ses études au point d’en oublier de manger. Elle est contente de pouvoir faire ce qu’elle veut sans avoir peur des Russes. Elle rencontre Pierre Curie, un français étudiant dans sa classe. Elle apprécie le caractère joyeux de Pierre. Une fois, il regardait un oiseau et était tellement concentré qu’il n’entendait pas le professeur qui le priait de revenir dans le cours et de laisser l’oiseau. Marie s’en souvient très bien. Pierre et Marie deviennent peu à peu amis. Cette dernière ne se doute pas une seconde que Pierre est amoureux d’elle jusqu’à ce qu’il lui envoie où il sous-entend qu’il a des sentiments pour elle. Marie fait d’abord mine de ne pas s’en apercevoir mais elle finit par comprendre que Pierre est vraiment amoureux d’elle. Au bout de quelques temps, elle accepte les avances de Pierre et se marie avec lui. Pour son mariage, elle veut, au grand dam de sa sœur, porter une robe sombre, pour pouvoir travailler avec.
Après avoir fini ses études avec brio, Marie travaille avec Pierre dans un petit laboratoire. Que vont-ils y trouver ?
Mon avis
J’ai particulièrement apprécié ce livre. L’humour y va de pair avec l’histoire et les personnages. Comme la famille Sklodowska (celle de Marie) et celle de Pierre Curie sont très féministes, quand Casimir fait une gaffe, il est immédiatement repris ! Je pense à la fois où il parle de l’avenir d’Hélène Gloska, la fille de Casimir et Bronia, que les Pierre et les deux sœurs imaginent alpiniste (ce qu’elle sera bel et bien plus tard), et que Casimir dit que c’est un sport plutôt masculin, il se fait gronder par tous, sans pouvoir se défendre !
J’aime bien le moment où Marie vient rendre visite à Pierre, qui est chez ses parents. Ils ne sont pas encore ensemble. Elle est si intelligente et gentille que les parents de Pierre, une fois qu’elle est partie, lui font remarquer qu’il aura de gros problèmes s’il la laisse filer. Mais mon moment préféré, c’est quand Bronia s’énerve parce que Marie ne veut pas apprendre à cuisiner : elle s’en va de la maison en claquant la porte, se déshabille et va nager dans le lac, juste à côté. Depuis Marie sait fabriquer des confitures… et chaque fois que la famille voit un lac, il y en a au moins un pour dire : « Hé, Bronia ! Regarde, un lac ! Tu ne veux pas aller te baigner ? »
Ce qui me plaît aussi, c’est qu’on découvre la vie de Mare Curie avant ses premières découvertes, et on comprend comment elle en est venue à devenir la grande scientifique qu’on connaît, et qui devenue un véritable modèle féministe. De plus, on découvre sa sœur, dont l’histoire est très intéressante également. J’espère que vous apprécierez ce roman autant que moi !
Dans le cas où il serait vrai que l’on songe sérieusement à moi, je désirerais beaucoup que l’on me considère comme solidaire avec Madame Curie dans mes recherches. Sa part est très grande dans notre découverte (elle a aussi déterminé le poids atomique du radium).
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